SITE DOS AMIGOS DA BEATA ALEXANDRINA MARIA DA COSTA

     

XXIX DIMANCHE
DU TEMPS COMMUN
— B —

Livre d'Isaïe 53,10-11.

Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s'accomplira la volonté du Seigneur.

A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés.

 

Psaume 33(32),4-5.18-19.20.22.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur,
soit sur nous comme notre espoir est en toi !

 

Lettre aux Hébreux 4,14-16.

En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux ; tenons donc ferme l'affirmation de notre foi. En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché. Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

 

Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ
selon saint Marc 10,35-45.

Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui dissent :

« Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »

Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »

Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »

Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? 

Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »

Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.

Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous : car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

« Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »

Frères aimées, nous sommes ainsi : nous voulons toujours que le Seigneur nous écoute sans retard, et que sur l’heure, Il “exauce notre demande”. Nous sommes très exigeants et par trop irréfléchis. Seul notre désir, notre “vouloir” compte…

“Vouloir” forcer la main de Dieu est presque un péché, ou peut-être même un péché, car nous essayons de le tenter.

Comment cela ?

Tout simplement parce que nous, à ces moments-là où, nous procédons de la sorte, nous ne pensons qu’à nous : nous sommes non seulement égoïstes mais aussi tentateurs.

Quand nous demandons une grâce à Dieu, rarement nous ajoutons une petite phrase — cette remarque vous la faites à vos enfants ! — qui a une très grande valeur impétra-toire, car celle-ci laisse à Dieu toute latitude d’agir envers nous ; cette petite phrase est la suivante : “Seigneur, si cela te plaît et si telle est ta sainte Volonté, et pour le bien de mon âme, accorde-moi cette grâce…”

Le terme “vouloir” ne doit jamais être employé dans une prière impétratoire, étant don-né que notre “vouloir” n’a rien de commun avec le “vouloir” de Dieu, notre Créateur et Père.

Notre “vouloir” peut recevoir le même désagrément qu’a reçu le “vouloir” des apôtres de Jésus : « Vous ne savez pas ce que vous demandez ». Mais nous pouvons également re-cevoir cette interrogation qui “refroidirait” nos désirs les plus insensés : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé?»

Et à quel calice Jésus a-t-il bu ? Dans quel baptême a-t-il été plongé après sa prière au Jardin des Oliviers qui n’en était que le prélude ?

Chacun de nous sait que le Seigneur a bu le calice de tous les péchés du monde et qu’Il l’a bu jusqu’à la dernière goutte, et qu’Il souffrit ensuite la Passion et la mort sur la Croix, afin que nous soyons tous libérés et puissions entrer dans le Royaume des Cieux pour toujours.

Laissons de côté nos exigences démesurées et insensées, si nous ne voulons pas que Jésus, accédant à nos “caprices”, nous dise comme à ses disciples : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le rece-vrez ».

Et cette réponse est bien loin de celle que nous attendions après avoir “voulu” que le Seigneur nos accorde telle ou telle grâce ; grâce que nous souhaitions tellement, sans pour autant nous être préoccupés ni de son poids ni de sa profondeur et encore moins de son opportunité, par rapport à notre âme et à notre salut.

Nous sommes exigeants et bien souvent téméraires : nos demandes dépassent souvent et nos forces et nos mérites. Nous sommes bien souvent présomptueux, bien souvent des “tombeaux peints en blanc, mais remplis de pourriture”. Mais cela ne compte pas pour nous : quand nous voulons quelque chose de Dieu, nous ne lui laissons même pas le temps de nous demander : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? » Il faut que cela soit de suite, sinon — et ceci arrive très souvent ! — nous mettons Dieu en quaran-taine : nous ne prions plus, nous ne méditons plus, nous n’allons plus à la Messe, nous ne recevons plus la Communion, parce que Dieu n’a pas voulu nous écouter ni exaucer pour la grâce que nous “voulions” à tout prix…

Nous oublions — pauvres de nous ! — que si la grâce n’a pas été exaucée maintenant, qu’elle le sera peut-être plus tard, quand ce sera “l’heure de Dieu”, ou peut-être jamais pour la simple raison qu’elle pourrait mettre en péril notre âme et son salut.

Frères aimés, regardons attentivement à l’intérieur de nous et, avec humilité, gravons dans nos cœurs, bien souvent partagés, ces paroles de Jésus à ses Apôtres :

« Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous ».   Amen.

Alphonse Rocha

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